Nash06 : Comment avez-vous su que vous aviez la Nash ?

Christine W : A force de faire des prises de sang, on a constaté que mes résultats étaient anormaux. Dans un premier temps, j’ai été suivie l’hôpital de la pitié Saint-Petrière à Paris. Après plusieurs examens, on m’a annoncé que j’avais la Nash…

Nash06 : Avez-vous été surprise du résultat ?

Christine W : J’ai été très surprise car je n’avais jamais entendu parler de cette pathologie. En plus, j’étais déjà au stade 3. A l’époque, on m’a proposé un protocole expérimental qui n’a pas fonctionné. J’ai ensuite été suivie par mon hépatologue dans le sud de la France. Depuis, mes examens sont devenus normaux sans protocole.

Nash06 : Quelles ont été les préconisations de votre médecin suite au diagnostic ?

Christine W : La première recommandation a été d’adopter une hygiène de vie saine. J’ai eu l’opportunité d’effectuer un parcours de soins à l’hôpital et de consulter une diététicienne, une coach, de faire de l’hypnose, de la relaxation et de la gym. Ce programme a aujourd’hui été arrêté. Après mon déménagement dans le sud de la France, j’ai continué à suivre cette routine bien-être grâce aux conseils de mon médecin.

Nash06 : Quel régime avez-vous mis en place. Est-ce qu’on vous a aussi conseillé de pratiquer une activité sportive ?

Christine W : J’ai suivi un régime adapté pour perdre du poids sur les conseils de mon médecin. Le régime méditerranéen est souvent préconisé. En parallèle, je pratique une activité sportive qui est la marche. J’ai la possibilité de faire de longues marches au quotidien.

Nash06 : Aujourd’hui, avez-vous perdu du poids ?

Christine W : J’ai perdu plus de 10 kilos. J’étais à 90 kilos et je suis aujourd’hui à 70 kilos. J’ai perdu 4 tailles de vêtements. Je commence à avoir la ligne. (Rires)

Nash06 : Outre votre suivi à l’hôpital, avez-vous été aidée par une coach ?

Christine W : Non, je n’ai pas eu de coach, car à l’époque je travaillais encore. Je me suis débrouillée seule. Comme j’avais eu des conseils sur la nutrition à l’hôpital, je sais ce que je dois manger ou non. Et quand ça ne va pas, je prends un aliment réconfort pour calmer les angoisses. Mais je suis arrivée à un stade où je n’ai plus besoin de la faire.

Nash06 : Avez-vous ressenti le besoin de faire une thérapie ?

Christine W : J’en aurais eu vraiment besoin. Je pense que cela aide beaucoup car c’est la situation est assez déprimante pour de nombreux patients. C’est difficile de garder le moral lorsqu’on est devant son assiette. Le problème est l’aspect financier. Suivre une thérapie coûte cher et je ne peux pas me le permettre.

Nash06 : Avez-vous trouvé des informations concernant la Nash sur Internet ?

Christine W : Je me suis documentée. J’ai fait de nombreuses recherches sur Internet. Ce n’est pas très connu encore. Lorsqu’on parle de la Nash, les personnes ne savent pas ce que c’est. Il y a beaucoup de patients, qui souffrent de cette maladie mais qui sont dans l’ignorance. Il faudrait davantage d’information sur le sujet.

Nash06 : Quel bilan tirez-vous de votre parcours ?

Christine W : C’est un miracle. Mes transaminases sont redevenues normales alors que j’étais cinq ou six fois au-dessus de la normale. Je suis suivie tous les trois mois. Ce qui m’aide à garder le cap et le moral…

Léa Ouzan